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Rapport d’évaluation multisectorielle rapide de la situation des déplacés à Tourou, commune de Mokolo du 5 au 13 Avril 2018

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CONTEXTE

Les attaques menées par le mouvement djihadiste Boko Haram depuis 2013 et la guerre déclarée contre ce dernier par le Cameroun en Mai 2014 a eu un impact négatif sur la situation économique au Cameroun en général et dans la région de l’Extrême Nord en particulier. Malgré la maîtrise de la situation par l’armée camerounaise, le mouvement est passé à une guerre asymétrique menée au travers d’attaques, d’incidents récurrents et d’attentats suicides. La conséquence est d’une part un fort mouvement des populations ; et d’autre part la dégradation continue de l’économie dans la région de l’extrême-Nord, qui était déjà avant les conflits la plus pauvre du pays.

D’après le DTM 12 publié par l’OIM et couvrant la période du 27 Novembre au 08 Décembre 2017, la région de l’Extrême Nord du Cameroun compte une population déplacée estimée à 342 416 individus dont 241 030 personnes sont des déplacées internes, 31 656 réfugiés hors camp et 69 730 retournés. 91% de ces déplacements est dû à la guerre. Des 699 971 âmes que compte le département du Mayo-Tsanaga, 62 434 sont des déplacés. Soit un pourcentage de 9%.

Le COHEB a choisi de mener une évaluation rapide dans la zone de Tourou du 5 au 13 Avril 2018, à cause des attaques récurrentes ces derniers temps dans cette zone.

L’objectif étant de d’identifier les besoins des personnes déplacées et d’avoir une idée de la corrélation entre ces déplacements et les populations hôtes, et enfin, d’évaluer l’influence de la guerre sur cette zone. Les résultats permettront d’avoir une approche beaucoup plus efficace dans la planification des actions à mettre en œuvre.